Cinq artisans engagés dans la formation des jeunes ont été récompensés lors de la 4e édition du prix du maître d’apprentissage organisée par Garance et l’Assemblée permanente des chambres de métiers de l’artisanat (APCMA).
L’un des lauréats, Sylvain Montantene et Annaelle Vernier, apprentie en première année de CAP dans l’entreprise Chanu à Saint-Jean-d’Ardières
Les cinq lauréats nationaux du prix du maître d’apprentissage 2018 ont été mis à l’honneur le 19 juin lors d’une soirée organisée sous le haut patronage et en présence de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud. L’occasion pour l’APCMA et Garance, les deux structures organisatrices, de mettre en lumière l’engagement citoyen de ces acteurs essentiels du secteur de l’artisanat.
« En dépassant le chiffre symbolique de 1000 dossiers reçus depuis l’origine, cette quatrième édition ancre le Prix du maître d’apprentissage dans la durée. Car, au-delà de ceux qui se sont démarqués et ont été récompensés au niveau régional ou national, c’est la fonction dans son ensemble que nous souhaitons faire mieux connaître et valoriser », a commenté Serge Crouin, président du Conseil d’administration de Garance.
Parmi les 5 lauréats récompensés, à savoir Nicolas Gouin, boulanger, Sébastien Mariojouls, carrossier, Bruno Cordier, pâtissier, Jérémy Compagnat, brodeur d’écussons, notons la présence d’un acteur des métiers du Bâtiment, avec Sylvestre Montanteme, plâtrier-peintre dans le Rhône.
Valoriser la mixité dans les métiers du Bâtiment
Notre plâtrier peintre, 47 ans, chef d’entreprise à « Etablissement Chanu » à Saint-Jean-d’Ardières » a en effet reçu son prix, dans la catégorie « Valorisation de la mixité. Cette catégorie récompense les maîtres d’apprentissage qui favorisent la mixité dans des secteurs d’activités traditionnellement masculins (ex : automobile, bâtiment…) ou féminins (ex : esthétique), en recrutant des apprentis du sexe moins représenté.
Parmi les cinq apprentis de son entreprise, qui compte 20 salariés, deux sont des filles : l’une est en première année de CAP et la seconde, en 1ere année de BP peinture décoration. « A l’origine, l’une d’elle est venue me solliciter pour trouver un contrat d’apprentissage, et j’ai considéré qu’une jeune fille qui effectue cette démarche, doit forcément être motivée. Alors, j’ai accepté d’en embaucher chaque année et de les former. L’une d’elle est salariée chez nous depuis deux ans » témoigne Sylvestre Montanteme.
Avantage des jeunes femmes, la plupart issues du CFA de Bourg-en-Bresse : elles apportent un regard différent sur la décoration et la finition et manifestent de toute évidence une joie de vivre « que les autres apprentis n’ont pas toujours » de l’avis de leur maître d’apprentissage, heureux et fier de ce prix. Elles sont aussi plus attentives et minutieuses dans l’exécution de leurs missions, et c’est un atout pour le métier de peintre !
Source : apiedoeuvre.fr
