Une trentaine d’établissement se sont inscrits pour participer au mythique concours Métal jeunes qui permet aux élèves et apprentis de découvrir les facettes techniques et esthétiques du matériau. photo©I.Sacco
Les établissements participant au concours devaient s’inscrire avant fin décembre 2019. Et ils remettront leurs dossiers le 27 mars prochain. « Nous notons une légère augmentation parmi les inscriptions » indique Nathalie Chassagne, adjointe au délégué général de l’Union des métalliers.
Parmi ces établissements, notons les lycées professionnels, lycées des métiers, Centre de formation des apprentis. Les jeunes participant au concours sont issus de la filière professionnelle, et sont soit en CAP ou BP (métallier, serrurier métallier, ferronnerie), soit en 2nde, 1ere ou terminale bac pro métallier ou TCI. Ils peuvent s’inscrire en petit groupes (4 personnes pour certains) mais peuvent être plus nombreux à concourir (jusqu’à 22 pour un projet).
Quant au thème choisi pour cette 12 édition, « Monuments détournés », il concerne tous les monuments en dehors de la Tour Eiffel. L’image de ce monument du patrimoine français est en effet cadrée et réglementée.
Des monuments détournés, thème du 12e concours Métal Jeunes
Les monuments sont cependant très nombreux en France et partout dans le monde. Et nul doute que certaines équipes participant au concours auront à cœur de faire découvrir de beaux édifices locaux, inconnus du grand public et des membres du jury !
Si certaines contraintes en termes de dimensions sont imposées aux équipes (il faudra transporter les œuvres qui seront exposées à Paris), une grande latitude leur est laissée quant à la réalisation. Objectif : susciter un accompagnement pédagogique qui doit permettre de faire réfléchir les jeunes et développer leur créativité.
En effet, les vertus pédagogiques de l’exercice sont nombreuses, rappelle l’Union des métalliers : respect d’un cahier des charges, travail d’équipe, ouverture sur d’autres enseignements. Sans oublier la source d’émulation et de motivation et l’apprentissage de l’effort et la persévérance !
Jeunes métalliers ayant participé au concours Métal Jeunes avec leur équipe pédagogique en 2018 ©EKD
Un plan de communication pour découvrir les œuvres primées
Les œuvres finalisées seront donc présentées au début du mois de juin au jury à Paris à Villepinte. Ce jury est constitué d’enseignants, de professionnels métalliers et de partenaires de l’Union. A noter que le jury évaluera le sujet rendu en fonction de sa qualité technique, de son esthétique et de la qualité de ses finitions. Ce donc les œuvres les plus remarquables qui seront primées.
Particularité : le jury qui récompense généralement entre 10 à 12 œuvres ne s’impose pas un nombre maximum de réalisations à primer. « Il peut y avoir un prix coup de cœur, un prix spécial, selon les œuvres présentées » explique Nathalie Chassagne.
Avant la remise des prix, qui se déroulera à l’occasion des Assises de la Métallerie (congrès annuel de l’Union) le 2 juillet à Paris, un plan de communication permettra de donner un large coup de projecteur sur les œuvres primées.
Ces oeuvres seront en effet exposées pendant les Assises de la Métallerie, mais également durant le salon Métal Expo, qui se déroulera du 17 au 20 novembre prochain au parc des expositions de la Porte de Versailles (Equip’baie-Metal Expo).
Promouvoir le savoir-faire des métalliers en France
Ce concours organisé depuis plus de 20 ans par la profession répond également à un large objectif : promouvoir le savoir-faire d’un métier en plein recrutement. L’Union des métalliers cherche à recruter des jeunes et à les fidéliser dans des emplois d’avenir. En effet, la palette des formations est large et variée.
« Il faut 10 ans pour maitriser le métal car il s’agit d’un métier de savoir-faire avec des règles de l’Art à connaître » explique Nathalie Chassagne. Il est donc recommandé de commencer par un CAP que l’on peut poursuivre avec un BP (Brevet professionnel) ou un bac Pro et poursuivre avec un BTS Architecture métallique et/ ou une licence.
Cette palette de formations offre donc de nombreuses possibilités et un large choix de métiers, avec le fil conducteur de la matière première. Les jeunes de ces filières techniques bénéficient tous d’une forte employabilité et d’une belle évolution de carrière, conclut l’Union des métalliers.
Source : Apiedoeuvre.fr
