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Fortes tensions dans l’emploi, les métiers du BTP en danger

Certains métiers de la Construction ont de plus en plus de difficultés à recruter alors que les carnets de commande des entreprises s’envolent. Une enquête récente fait le point sur les pénuries de profils actuelles.

Les difficultés de recrutement des employeurs, tous secteurs confondus ont été confirmées par l’enquête Besoins en main-d’œuvre, réalisée par Pôle Emploi et le Credoc, en avril dernier. Elle note une progression de 18,7% du nombre de leurs projets d’embauches (+370.000 par rapport à 2017). En effet, les employeurs sondés anticipent de recruter plus de 2,3 millions de personnes en 2018 (contre environ 1,97 million l’an passé). A noter que qu’entre 2016 et 2017, la tendance des intentions d’embauche était de + 8,7 % et de seulement + 5,1 % en 2015-2016.

Ainsi, l’enquête confirme que les projets de recrutement concernent surtout des emplois non saisonniers (CDI et CDD). Les deux tiers des projets concernent par ailleurs les services aux particuliers et les services aux entreprises. Dans le top cinq des métiers les plus recherchés en 2018, on retrouve ceux des agents d’entretien de locaux (77 700), des aides à domicile et ménagères (plus de 51000), des aides et apprentis de cuisine (plus de 49 000) mais aussi des aides-soignants (plus de 45 000).

Pénurie d’emplois qualifiés chez les charpentiers et couvreurs

Ces bonnes perspectives s’accompagnent néanmoins d’une tendance inquiétante pour le développement des activités à moyen-terme : les sociétés ont de plus en plus de mal à recruter des profils qualifiés. L’enquête relève ainsi que 44,4 % des projets des employeurs s’annoncent difficiles contre 37,5 % l’année dernière et 32, 3 en 2016. C’est notamment le cas dans les métiers de l’industrie et de la Construction.

Dans les métiers du BTP, la pilule est amère d’autant plus que les employeurs enregistrent la plus forte dynamique d’intentions de recrutements en 2018 (+37% de projets).

Métiers en tension concernés selon l’enquête : les charpentiers, les couvreurs ou les régleurs. Du côté de l’industrie, les difficultés se concentrent autour de l’embauche des chaudronniers, tuyauteurs et carrossiers automobile.

Pénurie de jeunes formés dans les CFA pendant la crise

Pourquoi les entreprises ne trouvent-elles pas leur bonheur ? Elles évoquent avant tout l’inadéquation des profils des candidats avec le poste proposé. En bref, elles ne trouvent pas de personnel qualifié, c’est à dire du personnel préalablement formé aux tâches et missions à réaliser…

Et sur certaines routes de France, les panneaux de recrutement en personnel se multiplient. Exemple : sur la RN12 reliant Lannion à Saint-Brieuc, les appels concernant les plombiers chauffagistes, menuisiers, conducteurs de travaux sont légion…

Et il est vrai que la précédente crise a créé un large trou d’air dans les Centres de formation des apprentis (CFA) que les employeurs paient aujourd’hui, faute de jeunes formés à leurs métiers… C’est la raison pour laquelle les réformes de l’apprentissage et de la formation professionnelle en cours doivent notamment mieux répondre à la problématique de formation et d’adaptation de la main d’oeuvre aux besoins des entreprises.

 

* L’enquête Besoins en Main-d’Oeuvre (BMO) porte sur 2,3 millions d’établissements. Elle est utilisée comme outil d’aide à la décision par Pôle emploi pour mieux connaître les intentions des établissements en matière de recrutements. 436.600 établissements ont répondu à l’édition 2018, dont 20.000 à une enquête complémentaire plus détaillée. Elle décrit les besoins des entreprises par métier détaillé (200 « familles professionnelles »), par secteur d’activité (24 secteurs de la NAF) et à un niveau géographique fin, le bassin d’emploi (405 bassins).

 

Source : apiedoeuvre.fr

 

 

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