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Une année de transition pour l’OPCO de la Construction en 2019

Le nouvel Opco de la construction a réuni son conseil d’administration début avril. Sa mission immédiate : maintenir la continuité de service en attendant 2020, l’année des changements.

L’Opco de la Construction fait partie des onze opérateurs de compétence ayant obtenu un agrément et habilités à gérer les fonds de la formation depuis le 1er avril. Particularité de ce nouvel Opco: il est constitué de trois branches professionnelles, le Bâtiment, les Travaux publics et le Négoce de matériaux de construction et de bois.

Il s’agit au final d’un « petit » Opco compte tenu du nombre réduit de branches professionnelles intégrées. « Il était prévu que l’Opco de la construction intègre la profession des architectes, voire des économistes et des géomètres, acteurs de la construction », indique la FFB.

Un rendez-vous un peu raté selon le représentant de la FFB puisque le gouvernement a privilégié une logique de filière et en a décidé autrement…

Ainsi, chacune de ces trois branches est représentée par sa section paritaire professionnelle (SPP). S’y ajoutent un conseil d’administration, dont les sièges ont été réparties entre la FFB, la Capeb, la FNTP et la FNBM*, ainsi que les 4 organisations salariales signataires de l’accord de constitution de l’OPCO : la CGC, la CFDT, la CFTC et FO.

Actuellement, Gilbert Jacquot, (ex vice-président de l’Opca et représentant la FNTP) occupe le poste de président du nouvel Opco, tandis que Raymond Reyes (FO) en est le vice-président. Si les organisations salariales occupent les postes de Trésorier et de Secrétaire adjoint, le poste de Trésorier adjoint est occupé par la FNMB via Laurent Martin de Saint-Léon et celui de Secrétaire, par la FFB via Laure Carladous.

Un Opco intégrant toutes les entreprises du bâtiment y compris l’artisanat

La FFB se félicite de son côté que cet opérateur regroupe toutes les entreprises du bâtiment, dans une logique de cohésion et de filière. La Capeb avait souhaité, pendant un temps, rejoindre un autre Opco, celui des services de Proximité qui représente un grand nombre de professions très différentes réunies sous l’égide de l’U2P.

« Il aurait en effet été inconséquent de ne pas rassembler les artisans et les entrepreneurs au sein du même Opco » relève l’organisation professionnelle principale du Bâtiment

 

Toutes les entreprises du bâtiment, y compris artisanales, sont regroupées au sein de l’Opco de la Construction

Assurer le financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation

En effet, dès 2020, le nouvel opérateur devra assurer le financement des contrats d’apprentissage et de professionnalisation des trois branches et aussi les actions de formations et de développement de compétences dans les entreprises de moins de 50 salariés. Il doit également faciliter la formation des petites entreprises en accompagnant les employeurs dans l’analyse des besoins de leurs salariés.

En fait, la nouvelle gouvernance et architecture financière introduite par la réforme distingue désormais deux typologies d’entreprises : celles de moins de 50 salariés et celles de plus de 50 salariés.

Si les nouvelles modalités de formation concernent bien tous les salariés (création du compte personnel de formation, durée étendue du contrat de professionnalisation, nouveau dispositif de professionnalisation en alternance ou PRO A, entretien professionnel obligatoire tous les deux ans), le financement de ces actions diverge selon la taille de l’entreprise.

 

La nouvelle gouvernance et architecture financière introduite par la réforme distingue désormais deux typologies d’entreprises : celles de moins de 50 salariés et celles de plus de 50 salariés.

Des fonds mutualisés pour les entreprises de moins de 50 salariés

Dans le premier cas, celui des TPE et PME de moins de 50 salariés, le plan de développement des compétences fonctionne avec des fonds mutualisés. L’élaboration, la mise en oeuvre et le plan de développement des compétences seront établis via les services de proximité de l’opérateur de compétences de la filière de la construction.

Quant aux entreprises de 50 salariés et plus, elles participent au financement du Plan de développement des compétences des entreprises de moins de 50 salariés, sans contrepartie de fonds mutualisés. Ce « découpage » entre entreprises de moins et de plus de 50 salariés est issu de la volonté du gouvernement dans le but de donner un meilleur accès à la formation aux TPE PME.

La FFB dit regretter que les entreprises de plus de 50 salariés soient les grandes oubliées de la réforme de la formation professionnelle. Elle a dès le début défendu ces entreprises. La Fédération affirme qu’elle continuera son action pour leur permettre d’accéder aux financements indispensables à l’adaptation des compétences de leurs salariés?

L’organisation professionnelle estime qu’il y a un décalage entre la réalité du terrain et l’organisation des contributions vue par le gouvernement. « Le fait de donner plus d’argent aux petites entreprises n’induira pas forcément davantage de formation au sein de ces structures car l’obstacle principal demeure le bouclage des dossiers administratifs » la FFB.

A ce jour et pour 2019, le Conseil d’administration a validé certains mécanismes qui pourraient soulager les entreprises sur le plan financier dont le maintien d’une contribution existante relative aux contrats de professionnalisation, de l’ordre de 5 euros / heure de formation. D’autres pistes à l’étude permettraient d’aménager une redistribution, selon la FFB. Affaire à suivre…

Source : Apiedoeuvre.fr / D. Legrand

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