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La Fondation Garance remet ses bourses d’excellence aux apprentis

Les bourses d’excellence de la Fondation Garance récompensent pour la 4e édition du concours, 23 jeunes engagés dans l’apprentissage dont deux dans le Bâtiment.

Ils s’appellent Joaquim Da Silva et Jonathan Boye, (en photo d’ouverture) et suivent respectivement une formation en alternance de couvreur-zingueur pour l’un et de génie climatique et sanitaire, pour l’autre. Tous deux ont reçu une bourse d’excellence (d’une valeur de 2000 euros) de la fondation Garance lors de la soirée de gala organisée pour l’événement à Paris, au Musée des Arts et métiers.

A noter que 80 dossiers de candidature ont été examinés par le jury et 23 jeunes, distingués au final, dans les métiers des secteurs du bâtiment, du service, de la production/fabrication et enfin dans le secteur alimentaire. Le concours concerne les apprentis formés dans les CFA gérés par les chambres de métiers et de l’artisanat et les organisations professionnelles du secteur, sur l’ensemble du territoire national.

Respect de la pluralité des métiers

Quels critères sont retenus ? « Nous examinons le dossier du jeune comprenant ses notes et le relevé d’assiduité ainsi que son parcours parfois jalonné de concours qui peuvent constituer un plus » indique Philippe Bollecker, directeur général de la mutuelle Garance et délégué général de la fondation éponyme. L’avis motivé du chef d’établissement du jeune candidat fait également partie des pièces examinées dans le dossier.

Un nouvel élément a été pris en compte récemment : le respect de la pluralité des métiers afin de garantir une représentation des différents secteurs de l’artisanat, dont celui du Bâtiment. Philippe Bollecker rappelle à cette occasion que la fondation Garance est la seule fondation dédiée uniquement à l’artisanat et qu’elle est placée sous l’égide de la Fondation de France.

Philippe Bollecker, délégué général de la Fondation Garance, et Serge Crouin, président du Conseil d’administration de Garance

L’artisanat est une voie d’excellence

« L’objet de la Fondation Garance est de montrer en quoi l’artisanat est une voie d’excellence », rappelle le délégué général qui explique que cet outil est au service du secteur et de sa promotion. Dotée d’un budget quinquennal de 450 000 euros, sur la base d’un abondement de la mutuelle Garance de 90 000 euros/ an, la Fondation entend poursuivre ses actions à travers le financement de bourses d’excellence et d’appels à projet.

Notons que la soirée a également réuni les vainqueurs des éditions précédentes (le concours a été lancé en 2016), dont certains ont pu témoigner de leur aventure et expérience après la remise de la dotation. Une manière pour les responsables de la Fondation de permettre d’amorcer, pourquoi pas, la constitution d’un réseau constitué des lauréats, très utile lorsque l’on veut créer son entreprise par la suite…

Le riche parcours d’un jeune tailleur de pierre

Paul Vergonjeanne, tailleur de pierre de 27 ans, et lauréat boursier en 2018 fait partie des jeunes invités lors de la soirée de la 4e édition du concours. La bourse obtenue l’année dernière lui a permis d’enrichir son parcours…

Après avoir suivi une formation dans un IUT de Génie civil, le jeune homme, alors âgé de 21 ans, a démarré un CAP de tailleur de pierre chez les Compagnons du Devoir. Il a enrichi son parcours avec un BTMS, (équivalent BTS en gestion de chantier du patrimoine) en alternance.

Paul a poursuivi sa formation en Italie en suivant le programme CESAR (Cours d’enseignement supérieur en architecture et restauration), dans le cadre de l’école polytechnique de Bari, dans le sud de l’Italie. En 2016, il obtient sa licence à l’issue de cette formation en alternance dans une entreprise italienne et à l’université.

Financement d’un master en architecture en un an

Grâce à la bourse d’excellence de la Fondation Garance obtenue l’année dernière, le jeune homme a pu financer les frais d’inscription à un Master d’architecture en alternance en un an. Ce master MUCRPA (Master Universitaire Conservation Restauration de Patrimoine Architectonique) est géré par l’école d’architecture de Madrid.

« Il s’agit d’une spécialisation en gestion du patrimoine permettant de définir les critères de restauration d’un ouvrage » explique Paul. Le jeune homme étudie les pathologies du patrimoine et apprend à établir des diagnostics, ou encore à effectuer des relevés 3D. « C’est une formation complète qui intègre l’histoire de la culture et de la restauration du patrimoine, avec des cours en archéologie » complète-t-il.

Son objectif : rédiger une thèse en 2020 « entre pratique et théorie sur le gothique dit flamboyant typique des 15e et 16e siècles ». Finalité de cette riche formation : transmettre son savoir et son expertise à des étudiants en leur enseignant notamment l’histoire du tracé

« Il y a beaucoup de travail dans les métiers manuels avec une réelle diversité et des évolutions de carrières nombreuses » résume Paul. « Il me sera ainsi possible de pousser mes études jusqu’à la Thèse et c’est quelque chose que l’on ne soupçonne pas au départ » conclut-il…

 

Source : Apiedoeuvre.fr

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