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Le jeune champion carreleur va créer son entreprise et former des apprentis

Thomas Landreau, carreleur mosaïste de 25 ans, originaire de Pornic, a bien « rempli » sa carte de visite avec Worldskills dont il est devenu champion. Aujourd’hui, il veut créer son entreprise… et former des apprentis !

Quand vous est venu l’idée de créer votre entreprise ?

Thomas Landreau : Ça fait un long moment que je voulais m’installer à mon compte, mais je voulais tenter le concours des MOF carreleurs mosaïstes, et charger au maximum ma carte de visite afin de pouvoir me démarquer des autres et faire un travail qui me correspond et qui me plait.

J’ai passé la formation du stage préalable à la création d’entreprise récemment, et en ce qui concerne le choix du statut juridique de l’entreprise, je pense que je vais me diriger vers une EURL. En fin de compte, je sais que je ne vais pas m’associer, je vais y aller en solo… on m’a conseillé ce statut qui correspondra le plus à l’activité que je veux développer.

Thomas Landreau, formé au BTP CFA de Saint-Herblain (44), a remporté la médaille d’or de la Worldskills competition dans le métier carrelage à Sao Polo en 2015. Une victoire qui lui a amené de la notoriété et l’envie de créer son entreprise…

Quel type de clientèle visez-vous et pour quels travaux ?

Mon but est de travailler sur la côte. On habite dans une région dynamique, avec beaucoup de potentiel, il y a de nombreux de parisiens qui achètent des maisons de vacances sur la Baule, le Croisic, Pornic. Il y a un marché à prendre de ce côté là… et si je peux travailler en voyant la mer, ce serait parfait.

Dans l’idéal, je veux livrer de la salle de bains clé en main, en rénovation. Le neuf, c’est quelque chose qui ne m’intéresse pas forcément. En revanche, en rénovation, on peut faire un avant et un après, tout est modifiable, surtout que dans notre métier, il y a 1001 et une façons d’interpréter une pièce que l’on va carreler.

Quels sont les aides dont vous pourrez bénéficier pour démarrer l’activité ?

Au niveau des aides, on peut bénéficier de l’Acre quand on crée une entreprise. Je ne pense pas solliciter d’autres aides financières car, dans notre métier, on n’a pas vraiment besoin de matériel spécifique, d’autant plus que j’ai déjà un véhicule, j’ai un bâtiment et de l’outillage. Je vais démarrer l’activité chez moi car j’ai un atelier avec une surface de 50 m2 où je peux stocker de la colle et du consommable, en sachant que l’outillage restera dans le véhicule.

J’irai sans doute solliciter les banques pour emprunter 20 000 à 25 000 euros pour acheter un nouveau véhicule et voir si je peux investir un peu pour communiquer sur l’entreprise. En effet, avoir un site internet c’est aujourd’hui indispensable pour nos activités et puis, il me faudrait un logo qui tape à l’œil ; Pour moi, la communication est primordiale, car ce sont des éléments un peu différenciants des autres artisans de la région et donc de la concurrence.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Tout d’abord, je veux faire une première année en solo, faire mes chantiers et me constituer mon réseau. En septembre de l’année prochaine, dans l’idéal, j’aimerais commencer à recruter et former des apprentis. Le but est de transmettre, tout ce que l’on m’a appris… et pourquoi pas en faire des bêtes à concours, aussi !

Tous les bons carreleurs ont du travail aujourd’hui, si on veut ces bons carreleurs, il faut les débaucher, mais ce n’est pas la meilleure des options, pour notre secteur comme pour les autres métiers du BTP.

L’idéal est de former, car on manque de carreleurs en France, les effectifs dans les CFA diminuent, donc, si on peut arriver à en former quelques-uns et en faire du bon personnel, il ne faut pas hésiter. Pour ma part, l’idéal serait d’embaucher un jeune de 15 à 16 ans et de le rendre quasiment autonome dès qu’il aura son permis. C’est ce qu’a fait mon ancien employeur vis à vis de moi…

Le jeune carreleur mosaïste a tenté de décrocher le titre de l’un des Meilleurs ouvriers de France en 2019 lors de la 26e édition du concours (son oeuvre ci-dessus).

En savoir plus sur l’ACRE

Depuis le 1er janvier 2019, l’Accre (aide aux demandeurs d’emploi créant ou reprenant une entreprise) est devenue l’Acre (aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise) et est étendue à tous les créateurs et repreneurs d’entreprise. L’aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise est une exonération partielle ou totale des charges sociales pendant un an.

Quel est le montant de l’exonération ?

Les cotisations sociales exonérées sont : les cotisations patronales et salariales correspondant à l’assurance maladie, maternité, retraite de base, invalidité décès, aux prestations familiales. Les cotisations non concernées par l’Acre sont : les cotisations relatives à la contribution sociale généralisée (CSG), au risque accident du travail, à la retraite complémentaire obligatoire, à la formation professionnelle

L’exonération est :

  • totalepour un revenu professionnel inférieur à 30 393 €
  • dégressivepour un revenu professionnel compris entre 30 393 € et 40 524 €.

Si le revenu est supérieur à 40 524 €, il n’y a pas d’exonération.

 

Source : Apiedoeuvre.fr / Antoine Tristan

 

 

 

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