maf et mof

Jury national des Meilleurs apprentis de France : les jeunes ont du talent

Quelque 230 membres de jury du concours du Meilleur apprenti de France (MAF) se sont retrouvés à la Roche-sur-Yon pour évaluer 442 œuvres issus de 60 métiers, dont 15 métiers pour le Bâtiment. On compte 101 lauréats MAF dans le Bâtiment !

Le jury national du concours MAF s’est retrouvé au parc des expositions de la Roche sur Yon à la fin du mois de juin sous une chaleur étouffante, canicule oblige. Les « œuvres » transportés par 16 semi-remorques ont été installées dans 2 halls du parc deux jours avant l’évaluation, avec l’aide d’une quarantaine de MOF bénévoles.

« Lors de l’évaluation, l’équité doit être respectée, d’autant plus que nous réfléchissons à une reconnaissance des titres MAF avec les ministères du Travail et de l’Education nationale » a indiqué en préambule, Jean-François Girardin, président de la société des meilleurs ouvriers de France (SMOF), organisatrice du concours.

Accueil des 240 membres du jury national des Meilleurs apprentis de France à la Roche-sur-Yon

La SMOF va aider le Maroc à organiser un concours MAF a annoncé le président Jean-François Girardin (à droite)

Le lauréat MAF doit obtenir un 18 sur 20

Alors, comment juger les œuvres présentées, issus des sélections MAF régionales après un premier jury départemental ? « Ces œuvres ont déjà obtenu au moins la note de 17 sur 20 pour être présentées aujourd’hui au jury national » a souligné Jean-François Girardin. Or, pour être qualifiées au jury national, elles devront obtenir une note de 18 sur 20.

« Ce 18 sur 20 est une échelle de valeur, alors si vous remarquez une qualité sur les œuvres présentées, il faudra remonter vos valeurs et ne pas oublier que les participants aux concours sont des jeunes gens qui n’ont que 2 ans d’expérience » a insisté le président du SMOF. Un message qu’il faut en effet rappeler aux membres des jury qui pourraient avoir tendance à noter un peu sévèrement certaines maquettes… (en oubliant le jeune âge des candidats)

442 œuvres exposées à la Roche-sur-Yon ont été présentées au jury national du concours des Meilleurs apprentis de France.

Rechampissage pour un serpentin chez les candidats peintres MAF

Malgré le jeune âge des apprentis du Bâtiment participant au concours MAF lancé en fin d’année 2018, les sujets réalisés semblent avoir répondu aux espérances des membres du jury. Si ces sujets, peuvent parfois sembler simples, ils condensent en réalité les points techniques du métier à maîtriser, et donc les compétences professionnelles requises.

Ainsi, dans le sujet peinture, (11 maquettes évaluées, 5 médailles d’or au final), le candidat devait être à l’aise avec trois approches techniques du métier, dont le rechampissage (application d’une peinture à main levée sans déborder sur les autres parties), la pose de revêtement intissé, en coupe double, et la pose d’un revêtement décoratif type stuc.

« Si l’on veut mettre en valeur le titre MAF auprès des entreprises, on doit continuer à mettre en avant les compétences techniques de notre métier » explique Sébastien Griffault, membre du jury MAF pour la classe des peintres et coauteur du sujet du concours avec Luc Papavoine.

L’une des difficultés de l’épreuve de peinture consistait à réaliser le « serpentin », selon la technique du rechampissage qui exige d’appliquer une peinture à main levée sans déborder sur les autres parties…

29 maquettes évaluées par le jury national des maçons !

Chez les maçons, le sujet semble avoir plu aux candidats apprentis : 29 maquettes régionales ont été soumises à l’examen des membres du jury national ! « C’est énorme et c’est un record car d’habitude, nous en évaluons entre 10 et 15 » affirme Belmir Dos Reis, président de la classe MAF maçonnerie. Et au final, 12 candidats ont obtenu la médaille d’or, une première puisque c’est la première fois ou le métier en compte autant, selon le président.

La maquette représente une jardinière-fontaine compilant les différents matériaux et savoir-faire que doit maîtriser le maçon. Béton, brique, béton-cellulaire recouvert d’un enduit traditionnel (donc, fait à la main et surtout pas d’enduit « prêt-à-l’emploi ») et enfin pierres massives ont été mis en œuvre par les candidats.

L’ensemble est surmonté d’un dé en béton moulé de 20 x 20 accroché à l’ensemble par une cheville ou un fer en attente. Au final, les candidats ont pu donner libre cours à leur imagination en termes de finition, choix du matériau pierre (certains ont choisi la pierre sèche) et traitement du dé surmontant la maquette.

Le sujet de maçonnerie a permis aux candidats de réaliser des œuvres esthétiques et toutes différentes combinant les différents savoir-faire du métier.

« 29 maquettes cette année, c’est un record car d’habitude, nous en évaluons entre 10 et 15 » affirme Belmir Dos Reis, président du jury des maçons

Un bon savoir-faire chez les apprentis couvreurs-zingueurs

A côté des jardinières-fontaines des maçons, le jury de la classe couverture – zinguerie et ornements de toiture, a pu évaluer les maquettes des candidats, soit 17 maquettes en couverture (7 médailles d’Or au final), 9 en zinguerie (7 médailles d’or) et 4 en ornements de toiture (2 médailles d’Or). Là, aussi, le nombre de candidats s’avère conséquent, de l’avis des membres du jury, même si les résultats sont moins bons que l’année passée.

La maquette zinguerie synthétise les différents savoir-faire du professionnel, avec une partie réalisée en zinc à joint debout, serti sur place, et une autre partie de la couverture en zinc à tasseaux (technique typique des toitures parisiennes). Ici, la réalisation du bardage, a été laissé à la libre appréciation du candidat. Alignements, propreté, respect des règles (notamment en termes d’agrafage) sont évalués par le jury.

Le sujet couverture (17 candidats) fait également appel aux techniques pointues du métier : il présente 3 versants en ardoise naturelle posées au crochet, avec intégration d’une lucarne triangulaire. A noter la réalisation de la gouttière ½ ronde avec un retour d’angle d’équerre. « Il y a beaucoup de façonnage, soudure, ajustage » pour cette épreuve qui demande maîtrise, précision et dextérité, remarque Dominique Pelletier, membre du jury.

Le jury des MAF classe couverture-zinguerie intègre deux MOF couvreurs issus du 26e concours (de gauche à droite) : Pascal Nogre, Stéphane Colinet, et un candidat belge décidé à retenter le concours MOF dans un an.

Le jury a examiné 4 maquettes « ornementation de toiture » qui se présentaient avec un petit entablement de zinc, une partie ardoise gironnée, une bande de filet de plomb et un épi carré structuré en 4 parties.

23 candidats MAF en charpente pour un sujet difficile

Du côté de la classe des métiers de la charpente, le sujet livré reflète le bon niveau des 23 candidats, selon le président de classe Etienne Fougère qui ajoute, satisfait : « Plus le sujet est difficile, plus on a de candidats, et l’inverse est vrai, car un sujet trop simple n’intéresse pas grand monde dans notre métier ». La preuve avec les résultats puisque 19 jeunes obtiennent la médaille d’Or à l’issue des corrections. « Nous admettons des petites imperfections contrairement à certains corps d’état trop raides » commente le professionnel.

L’épreuve complexe présente certaines difficultés de traçage, dont celle de la Croix de Saint-André. Ici, les professionnels de la charpente évaluent la justesse des assemblages et des coupes et remarquent immédiatement les erreurs de conception. « C’est bon, ou ce n’est pas bon, dans notre métier » tranche Etienne Fougère

Les candidats avaient le choix de l’essence pour leur maquette. Le sapin, moins coûteux, a été majoritairement utilisé.

La réalisation de la croix de Saint-André représente l’une des difficultés de l’épreuve de charpente selon Etienne Fougère (photo)

Génie climatique et plomberie sanitaire : le détail compte !

19 maquettes pour le génie climatique et 18 maquettes pour la plomberie-sanitaire ont été présentées. C’est à nouveau un bon cru pour ces métiers techniques. Pourtant, le sujet n’était pas des plus simples : « En génie climatique, on leur demandait de réaliser une installation solaire assez difficile, avec différents équipements complémentaires, tels qu’un chauffage par le sol ou encore un sèche-serviette » explique le président Alain Aubry.

Face à la qualité des sujets remis, les membres du jury ont regardé chaque détail. « On regarde même les systèmes de fermetures des coffres contenant les maquettes, ou encore la hauteur d’enfourchement pour passer le transpalette, car ça nous facilite la tâche lors du déchargement des sujets » ajoute Alain Aubry. Verdict : 15 jeunes obtiennent la médaille d’Or au niveau national !

Chez les plombiers, le thème consistait à réaliser une panoplie de raccordements eau/gaz avec des évacuations, colonnes montantes et gaines techniques… « Nous sommes restés dans le traditionnel et le professionnel, et il nous manque peut-être un sujet un peu plus libre au niveau de l’imagination des candidats, souligne le président Jean-Jacques Leclerc. Le responsable a pu afficher sa satisfaction après les épreuves puisque 14 jeunes (sur 18) repartiront avec une médaille d’Or !

Après évaluation des sujets et remise des notes aux organisateurs à la Roche sur Yon, le public a pu aller admirer les différents travaux des jeunes apprentis. Les résultats ont été affichés sur place en attendant qu’ils ne soient publiés sur le site de la société des meilleurs ouvriers de France. Quant aux médailles et aux titres, ils seront remis aux lauréats en 2020 lors d’une cérémonie organisée à la Sorbonne…

Alain Aubry, au centre, président de jury et responsable métier national en génie climatique, entouré de son équipe pour évaluer les pièces des lauréats.

Le jury du métier plomberie (dont fait partie Cyril Dugast, jeune lauréat MOF-26e concours-) examine les pièces réalisées par les apprentis plombiers.

101 lauréats MAF repartent avec la médaille d’Or nationale

Carrelage
Kylian Babu
Thibault Staszewski

Charpente
Antoine Bellanger
Enzo Bertrand
Armel Caillot
Leo Cheix
Rémi Couder
Benjamin Dautel Del Jesus
Amaury Desroches
Benjamin Diaspara
Augustin Guibert
Rémi Hermouet
Maxence Jourd’heuil
Julien Koch
Clément Le Fur
Paul Moran
Nicolas Munck
Charles Navelot
Dylan Paget
Isaak Topenot

Couverture Bâtiment
Guillaume Dulary
Ronan Harnois
Tom Esnault
Valentin Gounet
Charles Redou
Yoann Vogelgesang
Maxime Warin

Installateur sanitaire
Bastien Abadie
Thomas Bigue
Eliot Bonnet
Evan Dauce
Théo Hureaux
Thomas Kraemer
Noah Leroy
Hugo Morel
Erwan Noeppel
Théo Pascal
Antoine Pitard
Baptiste Rebel
Steven Souchon
Blaise Tauzin

Installateur thermique
Nathan Audoin
Pierre Bretaudeau
Jolan Buys
Thibault Calvignac
Martin Ferstler
Axel Fickinger
Charles Ernest Herrmann
Gaël Landrier
Jeremy Le Guy
Antonin Valentin Leson-Larivee
Anthony Marmet
Célien Rhodon
Julien Rousselle
Romain Stephan
Pierre Vernet

Maçonnerie
Esteban Baumer
Bernard Bessea
Mathéo Bluteau
Pierre Bourdeix
Thibault Chauvet
Ancelin Denis
Loïs Gauthier
Corentin Girardeau
Axel Hermon
Lucas Laugeois
Romain Pire
Julien Renaud
Théo Rousseau

Ornemaniste en couverture
Mathis Pierre
Benjamin Verduron

Peintre applicateur de revêtements
Jules Becart
Mathéo Blin
Nathan Gauvrit
Louis Logerais
Océane Piet

Plâtrier plaquiste
Vlad Croitoru

Préparation et réalisation d’ouvrages électriques
Quentin Arendo
Roman Chiron
Estevan Cossu
Thao Grayo
Samuel Juel
Chems Maiga
Pierre Marchal
Flavian Noyer

Serrurerie métallerie
Luke barre
Oswald Guillaume

Solier moquettiste
Adrien Lamothe

Staffeur Ornemaniste
Jade Gheno
Jeremy Martin

Tailleur de pierre
Mathéo Fior
Marie Pesme
Mikaël Rebelo Pereira
Victor Sale
Léonie Setif (option marbrier)

Zinguerie
Youri Feuillette
Valentin Houzelot
Loann Jouan
Alexis Renaud
Pierre Vaillant
Martin Wust

 

Source : Apiedoeuvre.fr/ D. Legrand

Tags

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
Fermer
Fermer